« COMPTE TENU DE GRAVES ANOMALIES CONSTATÉES DANS LA PROCÉDURE DE TOTALISATION DES RÉSULTATS DU SCRUTIN DU 18/10/2020 ET DU FAIT QUE NOS OBSERVATIONS POUR GARANTIR LA TRANSPARENCE. LA FIABILITÉ ET LA SINCÉRITÉ DES RÉSULTATS DUDIT SCRUTIN NE SOIENT PAS PRISES EN COMPTE.NOUS AVONS DÉCIDÉ DE NOUS RETIRER DES TRAVAUX DE LA COMMISSION DE TOTALISATION DE LA CENI, CE À COMPTER DU JEUDI 22/10/2020 AU MATIN. »
C’est cette brève déclaration qui vient de parvenir en toute exclusivité à Guinéenews© dans la nuit de ce jeudi 22 octobre 2020. Elle est signée par Marie Hélène Sylla et Diogo Baldé. Respectivement directrice du département démembrements et directeur adjoint du département opérations de la CENI.
Depuis mardi 20 octobre 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé à proclamer les résultats partiels provisoires après totalisation des voix à son siège.
La commission de totalisation des voix a été créée par la CENI pour vérifier et comptabiliser les PV issus des commissions administratives de centralisation des votes (CACV).
L’élection présidentielle guinéenne de 2020 a lieu le 18 octobre 2020 afin d’élire le président de la République de Guinée.
Le président sortant Alpha Condé procède en 2020 à l’organisation très controversée d’un référendum constitutionnel sur l’adoption d’une nouvelle constitution, qui est approuvée par un peu moins de 90 % des votants.
Outre le renforcement du régime présidentiel déjà en vigueur et l’allongement de la durée du mandat présidentiel de cinq à six ans, le contenu de la nouvelle loi fondamentale permet à Condé de se présenter pour un troisième mandat en remettant à zéro le compteur de ses mandats passés.
Le vote référendaire est l’aboutissement de plusieurs mois de crise politique et de manifestations de grande envergure à l’encontre du projet, dont la répression fait plusieurs dizaines de morts.
Condé est désigné début aout candidat de son parti, le Rassemblement du peuple de Guinée. Sa candidature est approuvée par la Cour constitutionnelle le 9 septembre.