Au Nigéria, Davido et les ténors de la musique sont sortis dans la rue pour lutter contre les violences policières. Avant de sortir dans les rues, nombreux ont été les artistes qui ont partagé sur les réseaux sociaux l’image du drapeau nigérian tacheté de sang.
Aujourd’hui, ces superstars veulent utiliser leurs voix pour défendre la liberté de manifester dans leur pays.
D’ailleurs, ce 21 octobre, Beyoncé a publié un message solennel sur son compte Instagram pour dénoncer les brutalités policières et apporter son soutien à ses « sœurs et frères » nigérians.
End Special Anti-Robbery Squad (End SARS ou #EndSARS) est un mouvement social décentralisé contre la brutalité policière au Nigeria. Le slogan appelle à la fin de l’escouade spéciale anti-vol (SRAS), une unité controversée de la police nigériane avec une longue histoire d’abus.
Les manifestations ont commencé en 2017 sous la forme d’une campagne Twitter utilisant le hashtag #ENDSARS pour demander au gouvernement nigérian d’éliminer la force.
Après avoir connu une revitalisation en octobre 2020, des manifestations de masse se déroulaient dans tout le Nigéria dans les grandes villes et le hashtag avait 28 millions de tweets.
Les Nigérians ont partagé à la fois des histoires et des preuves vidéo de la façon dont les membres du SRAS se sont livrés à des enlèvements, meurtres, vols, viols, tortures, arrestations illégales, humiliation, détention illégale, exécutions extrajudiciaires et extorsion au Nigéria.
Quelques jours après la reprise des manifestations, certains ont revendiqué la victoire lorsque la police nigériane a annoncé qu’elle dissolvait le SRAS le dimanche 11 octobre 2020.
Cependant, beaucoup ont noté que des promesses similaires avaient été faites ces dernières années et que le gouvernement prévoyait de réaffecter et de réviser les agents du SRAS dans les centres médicaux plutôt que de les supprimer entièrement.
Les manifestations se sont poursuivies en conséquence et l’État nigérian a maintenu un modèle de répression violente, y compris le meurtre de manifestants.
Il y a eu des manifestations internationales de solidarité avec celles qui se déroulent dans le pays, et la portée du mouvement est également devenue de plus en plus critique à l’égard de l’État nigérian et de la société dans son ensemble à la façade de Muhammadu Buhari.