À plus de 62%, les Suisses ont dit oui, ce dimanche 9 février, à la nouvelle norme pénale anti-homophobie. Elle met sur le même plan les discriminations fondées sur l’appartenance ethnique, religieuse ou sur l’orientation sexuelle. Une petite révolution dans un pays jusqu’ici très à la traîne sur la protection des droits LGBT.
L’homophobie n’a plus droit de cité en Suisse. Lors d’un référendum, 62% des citoyens ont voté « oui » à la nouvelle loi interdisant la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle. Cette réforme prévoit l’élargissement d’un texte déjà existant pour la discrimination et les appels à la haine raciale ou religieuse, en l’étendant à l’orientation sexuelle.
« Mettre fin à l’homophobie, il ne faut pas rêver »
« L’importance d’une loi, c’est de mettre une limite à celles et ceux qui n’arrivent pas à s’en mettre eux-mêmes », a déclaré Didier Bonny, le coprésident de la Fédération romande des associations LGBT. Des insultes homophobes, il en a entendues. Il reste cependant conscient que la nouvelle loi ne va pas les faire disparaître. « Mettre fin à l’homophobie, il ne faut pas rêver. Mais on va quand même pouvoir mettre une barrière à celles et ceux qui ne réfléchissent pas toujours très bien à ce qu’ils disent et qui pensent faire des gags qui, en faite, sont extrêmement blessants et insultants », explique-t-il.
Un OUI clair contre la haine et la discrimination. ?️?
Un signal fort pour plus de #tolérance et en faveur du #mariagepourtous.
La lutte continue, notamment pour les personnes #trans qui ont également besoin de protection !#CHVote #LGBTQrights #9fevhttps://t.co/l8de12jTLk pic.twitter.com/wFvZ6cyJik
— PS Suisse (@PSSuisse) February 9, 2020
avec RFI