Les fake news (de l’anglais : [feɪk nuːz]), ou infox, informations fallacieuses ou fausses nouvelles, constituent une information mensongère délivrée dans le but de manipuler ou tromper un auditoire. Prenant une importance singulière à l’ère d’internet, elles peuvent émaner d’un ou plusieurs individus (par le biais de médias non institutionnels, tels les blogs ou les réseaux sociaux), d’un ou de plusieurs médias, d’un homme d’État ou d’un gouvernement.
Les fausses nouvelles participent à des tentatives de désinformation, que ce soit via les médias traditionnels ou via les médias sociaux, avec l’intention d’induire en erreur dans le but d’obtenir un avantage (financier, idéologique, politique, etc.). Les articles de fausses nouvelles emploient souvent des titres accrocheurs ou des informations entièrement fabriquées en vue d’augmenter le nombre de lecteurs et de partages en ligne.
Les débats sur les fausses nouvelles ont pris une ampleur singulière en 2016, tout d’abord en Grande-Bretagne, avec la victoire des partisans du Brexit lors du référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union européenne, puis aux États-Unis, avec l’accession à la Maison-Blanche du milliardaire Donald Trump — homme d’affaires et ex-animateur d’une émission de téléréalité. De nombreux commentateurs, à commencer par la journaliste rédactrice en chef du Guardian, Katharine Viner7, ont interprété ces résultats comme la conséquence du fait que de plus en plus de citoyens anglo-saxons s’informent non plus par l’intermédiaire de la presse institutionnelle mais via les réseaux sociaux, comme Twitter ou Facebook, dont les utilisateurs ne sont pas soumis à la déontologie journalistique, notamment à la règle de vérification des faits, et peuvent donc véhiculer impunément de grandes quantités de mensonges.