Les consommateurs doivent se préparer à de nouvelles difficultés. Selon Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), « une nouvelle crise du pain est à prévoir dans un mois ». S’exprimant lors de la Semaine du pain sur le thème « Changeons nos habitudes alimentaires pour une souveraineté alimentaire », Gaye a dénoncé la situation actuelle. Il a souligné que « les boulangers sont épuisés et que de nombreuses boulangeries ferment », en attribuant ces problèmes aux autorités du nouveau régime.
Il a ajouté : « Nous faisons face à une pression fiscale importante, le prix du pain est de 150 F CFA, et l’État n’a pas respecté ses engagements concernant le décret 22/77 ni les soutiens en électricité. » Gaye appelle à une réforme de la politique agricole pour « réduire les importations de blé en favorisant les farines locales ». Il a précisé : « La souveraineté alimentaire doit devenir une réalité, pas seulement un slogan. Nous avons collaboré avec le Bos pour élaborer un programme d’import-substitution. Actuellement, nous cherchons à diminuer les importations en remplaçant le blé par du mil et du maïs. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une politique agricole qui favorise l’augmentation des rendements en céréales et permet de réduire les prix. »
En conclusion, il a exprimé son indignation : « Alors que l’État applique un taux de taxe de 0% sur la farine de blé, il impose des taxes sur les farines locales. Nous demandons que cela cesse. »