
Le complexe abritera un institut d’études islamiques, équipé d’une salle de conférence dernier cri et d’une résidence pour le khalife et ses invités. « Ce sera la plus grande salle de conférence du pays et sans doute d’Afrique de l’Ouest », selon Amadou Mbackiou Faye, reconduit coordinateur général des travaux.
« Elle pourra accueillir jusqu’à 3500 fidèles lors des grands événements religieux », a-t-il ajouté.
L’idée est de créer un pôle de convergence pour les mourides et le reste de la Oumah
Ce sera un institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans, si l’on en croit le représentant du Khalife général des mourides à Dakar. L’idée est de créer un pôle de convergence, à la fois pour les mourides, mais aussi pour le reste de la communauté musulmane.
Selon Mbakiyou Faye, la totalité des fonds va provenir, comme ce fut le cas pour la construction de la mosquée Massalikoul Jinan, des dons du khalife et des talibés. « Nous lançons un appel à tous les talibés mourides, qu’ils soient au Sénégal ou ailleurs. Nous avons déjà mis en place des commissions afin de recevoir la contribution des talibés », a dit le coordinateur général des travaux, qui parle de « projet d’une ampleur qui ne sera pas égalée dans la sous-région ».
Un musée qui conte l’histoire du mouridisme sera érigé
Avec l’institut islamique Cheikh Ahmadou Bamba, la confrérie s’offrira un édifice d’envergure internationale, qui pourrait devenir un patrimoine de la Oumah. « Il y a toujours une dimension universelle dans ce genre de réalisation », se projette Mbackiou Faye.
Il en est convaincu : les dorures de l’institut rayonneront au-delà du Sénégal et de l’Afrique et « il n’y aurait pas d’arrêt des travaux », a indiqué Serigne Bassirou Mbacké Ibn Serigne Abdoul Khadr.
Mieux, un lieu, qui conte l’histoire du mouridisme sera érigé dans l’enceinte de l’institut islamique. Les autorités religieuses de la confrérie mouride veulent avoir le temps de construire un musée pour y exposer les objets du fondateur de la confrérie des mourides. Dakar s’estime prêt, si l’on en croit le représentant du Khalife général de mourides, à conserver les œuvres provenant de Keur Gou Makk, à Ndiarème (région de Diourbel) et à Darou Khoudoss (Touba) dans de bonnes conditions.