Placée sous mandat de dépôt avant-hier par le Doyen des juges du tribunal de Pikine-Guédiawaye pour complicité d’assassinat et association de malfaiteurs, la danseuse Nabou Lèye est maintenant incarcérée à la maison d’arrêt du Camp Pénal de Liberté 6. Impliquée avec six autres personnes dans l’affaire du double meurtre d’Aziz Dabala et de Waly, Nabou Lèye commence à s’adapter à sa nouvelle vie en détention. Logée dans la chambre 5, elle partage désormais sa cellule avec moins de dix autres femmes.
Dès son arrivée au Camp Pénal, Nabou Lèye a été accueillie par ses codétenues de la chambre 5. Bien que certaines détenues aient montré une curiosité pressante à son égard, d’autres ont fait preuve de calme et de sérénité. Elles ont tenté de la réconforter face à sa confusion et à son désemparément. Selon L’Observateur, les détenues plus expérimentées ont cherché à apaiser Nabou Lèye en lui expliquant que la prison fait partie de la vie et qu’elle doit accepter son sort sans trop s’attarder sur les détails du double meurtre pour lequel elle est accusée.
Malgré cet accueil, Nabou Lèye a passé la nuit éveillée, préoccupée et seule dans son coin, selon une source autorisée. Le lendemain matin, après l’appel des gardes pénitentiaires permettant aux détenues de sortir dans la cour de la prison, Nabou Lèye a été conduite au service de l’assistance sociale. Là, les autorités pénitentiaires lui ont expliqué en détail le règlement intérieur et les nouvelles règles vestimentaires auxquelles elle doit se conformer. Pour des raisons de sécurité, ses tresses ont été défaites afin de vérifier qu’aucun objet dangereux n’était dissimulé. Plus tard dans la matinée, elle a eu la possibilité de passer un appel téléphonique à sa famille et à quelques proches pour leur communiquer le numéro de sa chambre. Ainsi débute un nouveau chapitre dans la vie de la danseuse.